Action #8

Align

REACH A PEDESTRIAN SHOPPING STREET, AT IRREGULAR INTERVALS AND PRETEND NOT TO KNOW THE OTHER PLAYERS. LINE PERPENDICULARLY UP WITH SOMEONE STANDING IN WAIT. PLAY WITH THE LENGHT, THE VISIBILITY AND THE MOBILITY OF THE LINE. LEAVE THE STREET SUCCESSIVELY.

Workshop in Panaji, Goa, India © Cie Yan Duyvendak
Worskhop in Panaji, Goa, India, January 2019 © Cie Yan Duyvendak

S’aligner

ARRIVER DE MANIÈRE SUCCESSIVE DANS UNE RUE COMMERÇANTE PIÉTONNE. FEINDRE DE NE PAS CONNAÎTRE LES AUTRES JOUEUR.EUSE.S. S’ARRÊTER SUR UNE MÊME LIGNE QU’UNE PERSONNE QUI ATTEND, PERPENDICULAIREMENT À LA RUE. JOUER AVEC LA DUREE, LA VISIBILITÉ ET LA MOBILITÉ DE LA LIGNE. QUITTER LA RUE DE MANIÈRE SUCCESSIVE. 

Workshop in Belgrado, Serbia, June 2019 © Cie Yan Duyvendak
Workshop in Belgrado, Serbia, June 2019 © Cie Yan Duyvendak

Op één lijn komen 

LOOP ÉÉN VOOR ÉÉN EEN WINKELSTRAAT IN MET ONREGELMATIGE TUSSENPOZEN EN DOE ALSOF JE ELKAAR NIET KENT. ZOEK EEN PERSOON VAN BUITEN DE GROEP DIE STAAT TE WACHTEN. STOP ÉÉN VOOR ÉÉN OP EENZELFDE LIJN MET DEZE PERSOON, GOED VERDEELD, OVERDWARS OP DE STRAAT. ALS DE PERSOON ZICH BEWEEGT, KAN DE LIJN VOORZICHTIG PROBEREN MEE TE BEWEGEN. LAAT DE LIJN OPLOSSEN ALS DE PERSOON WEGGAAT EN ZOEK EEN NIEUW IEMAND. VERLAAT ÉÉN VOOR ÉÉN, MET ONREGELMATIGE TUSSENPOZEN DE STRAAT OM DE ACTIE TE BEËINDIGEN. 

Personal Accounts

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  1. We staan op een lijn in de Herestraat. Ik zie een man voor de HEMA staan. Het idee: op dezelfde lijn met hem gaan staan. Zo doet hij, zonder dat hij het weet, met ons mee. Eén voor één gaan we in de lijn staan. Monica stapt als laatste in de lijn en gaat in het midden staan. De lijn is compleet.
    De man die meedoet zonder het te weten heeft het vrij snel door, maar blijft staan.
    Er zit ongeveer twee tot drie meter tussen ons. De mensen die komen aanlopen kijken, kijken nog een keer, maar zeggen niks. Ik probeer de blikken van mensen te vangen en te glimlachen. Het is oké. De meeste mensen kijken weg, sommige glimlachen twijfelend terug.
    Een man reageert, eindelijk, verbaal: ‘het lijkt wel een poort, zo met zijn allen op een rij.’

  2. Par hasard une copine passe et me salue en disant: « Mais qu’est-ce que tu te tiens théâtralement ! ». Je ne sais pas si elle est sérieuse. En tout cas je me dis que ce n’est pas son intention. Lorsqu’elle part, je vois que tout le monde s’est mis en ligne, perpendiculaire à la rue, et je m’aligne. Il y a un homme qui attend devant la HEMA, ce qui fait que nous sommes six au lieu de cinq. Assez vite je vois deux filles dans le restaurant de la HEMA qui nous observent. J’adore que des gens en groupe s’écartent pour tourner autour de moi, comme si c’était tout à fait normal. Je n’arrive pas à voir le visage de l’homme au début de la ligne. Les gens n’arrivent pas à nous situer, à comprendre si oui ou non on est ensemble, ce qui est très drôle. Puis, un homme passe en disant qu’on est quatre sur une ligne. Comme si on ne le savait pas. Parce que nous devons prendre notre train, on quitte la ligne les uns après les autres au bout de vingt minutes, mais j’aurais adoré le faire bien plus longtemps.

  3. Dans la petite ville de Pancevo nous jouons à S’aligner. Il pleuvine par moment, les rues sont presque vides. Mais il y a tout de même toujours un petit vieux ou un couple d’amoureux qui traîne quelque part, à partir de qui on peut constituer une ligne. Et parfois on le fait sans. Les rues sont larges et arborées, parfois étroites et uniquement urbaines. Nous créons des lignes distendues, serrées, fluides, éphémères. C’est comme une danse. Parfois il y a deux lignes simultanément, parfois elles ont à peine le temps de se former qu’elles se défont déjà. On ne regarde même plus si les usager.ère.s des lieux nous remarquent : ce qui nous importe, c’est de sentir l’espace, de le considérer très activement, et de sentir comment notre groupe est invisible mais présent.

  4. Je me positionne en plein milieu du carrefour de la rue piétonne. Des gens arrivent de tous les côtés. Ils me contournent. Au bout de quelques minutes, deux hommes viennent me demander tout naturellement leur chemin. Au fur et à mesure de notre stationnement, des groupes de personnes s’immobilisent instinctivement sur la même lignée. Je suis alors dans un état de tension très jouissif. Certains passants suivent du regard cette ligne mais ne semblent pas soupçonner que nous nous connaissons. Un monsieur peste «oh la la cette queue leu leu». Je prends vite goût à l’exercice, et désire demeurer ainsi encore longtemps.

  5. Quel inconfort de se lancer dans une performance… On commence à produire une première forme : une ligne au niveau d’un passage piéton au bord de la route, bonne idée mais ce n’est pas subtil du tout. On bouge, on se place ailleurs. Ça marche à peu près je crois. Je ne perçois rien de très spécial pour l’instant. Je vois que les gens nous regardent mais sans plus. On en refait une, deux… et au moment de partir là, quelque chose se passe. Ça marche ? A un carrefour entre deux rue piétonnes on est tous arrêtés là puis, deux femmes avec leurs bébés se rencontrent, s’arrêtent à notre niveau, elles discutent. Un groupe d’hommes s’arrête aussi. Puis deux autres femmes. Ok, là, on forme une ligne très épaisse. Est ce que c’est nous qui avons créer ça ? Je ressens comme une petite victoire collective. La position est tout de suite plus facile à tenir. Ça marche !

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